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Le pinkwashing, on en veut pas !

Paris. Des centaines de personnes dans le cortège féministe et LGBTQI pour la Palestine

Ce samedi dans la manifestation parisienne en soutien à la Palestine, le cortège unitaire féministe et LGBTQI appelé par les militant·e·s de Du Pain et des roses, des Inverti.e.s et de l’Assemblée féministe transnationale, a défilé pour dénoncer le pinkwashing d’Israël et porter haut et fort la voie d’un féminisme révolutionnaire, anti-impérialiste et internationaliste.

Paola Ravn

13 novembre

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Paris. Des centaines de personnes dans le cortège féministe et LGBTQI pour la Palestine

Crédit photo : Carol Sibony

Samedi 11 novembre, les féministes et LGBTQI+ n’ont pas manqué à l’appel lancé par Urgence Palestine et ont manifesté avec des mots d’ordres communs tels que « Stop au génocide ! », ou encore, « Israël casse-toi, la Palestine n’est pas à toi ! ». Dans une ambiance combative, les militant·e·s ont dénoncé la façon dont l’Etat d’Israël instrumentalise des luttes LGBTQI pour légitimer la colonisation de la Palestine, cherchant à décrédibiliser le soutien exprimé par les communautés féministes et queer à la lutte pour une Palestine libre.

Face à ces attaques, le cortège a tenu à réaffirmer fièrement : « Trans, PDs, gouines avec Gaza, le pinkwashing on n’en veut pas ! ». En plus des militant.e.s de Du Pain et des roses, des Inverti.e.s et de l’Assemblée féministe transnationale, des membres de l’Assemblée féministe de Montreuil, de Féministes révolutionnaires ainsi que des militant·e·s non-organisé·e·s, ont participé à cette belle démonstration pour dire « Stop au colonialisme », « Stop aux livraisons d’armes », et exprimer un soutien féministe et internationaliste à la Palestine.

Noé*, venu avec des amis pour marcher dans le cortège, s’exprime au micro de Révolution Permanente : « Les premières personnes qui meurent et qui sont exposées aux bombardements sont les femmes et les enfants. On ne peut pas s’opposer à l’intervention israélienne sans une perspective féministe. Si on est là, c’est pour dénoncer l’oppression que fait vivre Israël au peuple palestinien. Oui, on ne peut pas nier qu’il y a de l’homophobie et du sexisme au sein du Hamas mais il ne faut pas se tromper de combat. Quand Israël opprime le peuple palestinien ce sont aussi nos frères et nos sœurs LGBT qui sont opprimés, qui meurent en Palestine, en Cisjordanie et à Gaza. »

Alors que la militante palestinienne Mariam Abu Daqqa a été la cible d’une violente arrestation le 9 novembre, avant d’être expulsée du territoire français pour avoir mené une vie de lutte contre l’impérialisme, le cortège a tenu à manifester toute sa colère face à la répression qu’elle subit en criant : « Elle est de nos luttes, nous sommes de son combat, libérez Mariam Abu Daqqa ! ».

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La répression qui s’abat sur celles et ceux qui expriment leur soutien à la Palestine sont le reflet de la fébrilité de l’État français face aux mobilisations, cherchant à contenir ces dernières en criminalisant les organisations qui expriment leur soutien à la Palestine, en interdisant un grand nombre de rassemblements et de manifestations, ou encore en ordonnant des gardes-à-vue pour des collages en soutien à la Palestine.

Une répression qui n’est pas anodine, alors que l’implication des grandes puissances occidentales dans le massacre en cours est de plus en plus évidente. Le gouvernement craint que les mobilisations deviennent massives, que la jeunesse des quartiers et les étudiant·e·s descendent dans la rue et donnent confiance à d’autres secteurs de la population et au monde du travail pour s’organiser contre le gouvernement, lutter contre le génocide en cours, et plus largement contre les politiques autoritaires, répressives et racistes du gouvernement.

Dans ce contexte, les organisations féministes et LGBTQI+ ont un rôle à jouer en montrant que tous·tes les opprimé·es ont intérêt à lutter contre l’impérialisme français et doivent s’organiser pour lutter, non seulement dans la rue mais aussi sur leur lieux d’études et de travail, pour étendre la mobilisation. La libération du peuple palestinien est aussi un enjeu féministe, alors continuons à nous coordonner avec les différents acteurs et actrices du mouvement afin de préparer un 25 novembre, journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes, aux couleurs de solidarité avec la Palestine !

Pour participer à la prochaine réunion du Comité de soutien féministe et LGBTQI+ pour la Palestine en région parisienne, rendez-vous ce lundi 13 novembre à 18h30 au CICP.


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