Alors que la loi sécurité globale fait polémique, provoquant la colère de diverses associations de journalistes, des droits de l’Homme et de l’opposition politique, le texte était soumis au vote à l’Assemblée Nationale, ce 24 novembre. Sans surprise, il a été largement adopté, (388 voix pour, 104 contre).

Bien sur, l’adoption définitive de la loi devra encore passé par plusieurs étapes, dont le vote au Sénat et sera examiné par le conseil constitutionnel. Toutefois, il est clair que le passage de ce texte liberticide à l’Assemblée démontre en lui même à quel point qu’il n’y a rien à attendre des mécaniques institutionnelles.

A ce titre, ce sont bien les mobilisations de ces dernières, rassemblant plusieurs dizaines de milliers de personnes malgré les risques sanitaires et de violences policières, qui ont mis le gouvernement sous pression, forçant l’exécutif à jouer une parodie de « dialogue social », ou bien encore a amendé le texte directement, malgré la aussi un exercice visant à dissimuler les desseins anti-démocratiques du texte.

C’est pourquoi la seule issue pour remporter la bataille, et imposer un véritable recul au gouvernement ne peut être que le retrait intégral du texte. Cela ne passera que par la rue, l’amplification et la construction d’un rapport de force extra-parlementaire.