Sur la ligne 13, tôt ce matin les rames du métros étaient pleines. En cause, un manque de train criant qui a obligé des travailleurs à forcer les distances et mettre leur santé en danger, après 40 minutes d’attente. Avec la reprise à marche forcée de l’activité, ils ne pouvaient pas se permettre pour ne pas perdre leur travail d’arriver en retard. Impossible de respecter le dispositif de marquage au sol et malgré leur bonne volonté, ces travailleurs pauvres des quartiers populaires ont dû mettre leur santé en danger.

Des rames bondées notamment à cause d’un retard, mais qui montre bien les faiblesses de la préparation des transports ce matin. D’autant plus que sur la ligne 13 c’est le quotidien pour les travailleurs précaires. Le gouvernement semble prêt à les sacrifier pour relancer les profits au plus vite pour le patronat. Un scandale, alors que les personnels des transports dénonçaient depuis longtemps l’impréparation et l’incapacité du réseau de gérer cette crise.

Sur la Ligne B, les quais sont eux aussi pleins et encore une fois il est impossible de se mettre en sécurité. Une première journée de déconfinement qui commence donc sous le signe de l’impréparation et de la mise en danger des travailleurs, surtout des plus précaires.

Des queues et des attroupements se sont aussi formées devant les distributions de masques. Avec l’augmentation des prix, impossible pour certains travailleurs d’en obtenir avant ce matin même.

Un début de matinée et des premiers couacs dans les transports qui annoncent ceux de ce soir et dévoilent, s’il le fallait, l’impréparation du gouvernement et les faiblesses de sa politique de déconfinement.