Après quelques semaines d’essoufflement, Marseille a repris le chemin des luttes. La manifestation massive qui a parcouru le centre-ville du Vieux-Port à Castellane est la plus importante marche dans la cité phocéenne depuis le 31 mars, que l’on se fie aux estimations policières (6 200 personnes) ou à celles de la CGT (80 000 personnes). Le cortège était principalement structuré par les fédérations de la CGT (transports urbains, dockers, poste…) mais aussi de la FSU, de SUD et d’une colonne de FO ayant son propre itinéraire. Malgré un dispositif policier une nouvelle fois pour le moins impressionnant, se permettant des contrôles provocateurs aux abords du départ de la manifestation, la marche s’est tenue dans le calme.

Tôt, dans la matinée, les routiers de FO et de la CGT ont bloqué un rond-point à Fos-sur-Mer, coupant la circulation entre l’Ouest et l’Est du département. Conscient que la loi El Khomri diminuerait la rémunération des heures supplémentaires, ils savent qu’il faut se battre pour que leur fiche de paie ne fonde pas comme neige au soleil.

Á Marseille, le cortège des jeunes autonomes liés aux « Assemblée de lutte » a suivi son propre itinéraire, de la Préfecture à la gare de Blancarde où ils sont parvenus à bloquer une partie du fret et du trafic passager au départ de Marseille. Une fois encore, ils ont eu à subir les gaz lacrymogènes et une répression policière féroce avec des renforts de gendarmes, de brigades motorisées et même d’hélicoptère. Huit de nos camarades ont été interpellés.

Cette nouvelle journée de mobilisation est de bon augure avant le début de la mobilisation reconductible à la SNCF et dans d’autres secteurs de l’économie. La mobilisation connaît un fort rebond à Marseille qui ne s’arrêtera pas avant le retrait de la loi Travail et l’amnistie de tout.e.s les manifestant.e.s interpellé.e.s.

17/5/2016