La question sociale est-elle incompatible avec la question écologique ? Avec sa taxe sur le carburant, qui a été l’étincelle de la mobilisation des gilets jaunes, le gouvernement a un temps essayé de se repeindre en vert. Combien de médias ont à leur tour repris la vieille rengaine, divisant les luttes pour les affaiblir, et affirmant que le mouvement des gilets jaunes, par ses revendications sur le prix de l’essence, était indifférent, voire hostile aux questions d’écologie ?

La marche pour le climat organisée dans la ville de Laval, à Mayenne, où des gilets jaunes ont applaudi, puis pour certains rejoint la marche, démontre que la question écologique n’est non seulement pas incompatible avec la question sociale, mais qu’elles sont complémentaires.

A l’heure où Macron et son gouvernement se barricadent à l’Elysée, mènent une politique au service des plus riches, ce sont bien les plus pauvres qui paient les frais et les dégâts des ravages écologiques et sociaux produits par les multinationales.

Un exemple qui montre comment le mouvement des gilets jaunes peut être en mesure d’emporter une large frange d’aspirations progressistes, des droits démocratiques à la question écologique.