Mais au-delà de la souillure que représente leur présence et leur macabre activité, c’est également toute une classe qu’ils méprisent. Celle qui trime dans les magasins pour dégager des profits, qui bosse sur les chaînes de montage avec des salaires au plus bas, ou les cheminots qui souffrent des restructurations et que le management agressif pousse au suicide. En réalité, c’est un crachat à la figure de ceux qui font tourner la société capitaliste tous les jours puisque, sans les salariés, rien ne tourne dans ce monde.

Ce ne sont pas des chasseurs déguisés en colonisateurs qui sont l’humanité, mais bien ceux qui se lèvent tôt et qui par le travail même le plus salissant et mal payé font que chaque nouvelle journée, l’ensemble de la planète ne s’arrête pas de tourner. Celle de la classe des exploités... jusqu’au jour où cette dernière refusera de faire tourner le monde au profit d’une minorité de chasseurs du CAC 40 ou de patrons qui, avec l’aide des gouvernements bourgeois, sont les plus grands assistés de ce monde. Ces assistés dont ne parlent jamais les médias dominants qui préfèrent s’en prendre aux chômeurs qui profiteraient des Assédic ou aux salariés qui se soigneraient de trop, et qui seraient la cause du trou de la sécurité sociale.

Mais le vent tourne...

Malgré une dernière déclaration de l’avocat des chasseurs férus de safaris en mal de sensations fortes, le couple ex-gérant du super U a dû démissionner après avoir assassiné des animaux en Afrique qui ne demandaient qu’à vivre, et qui eux, ne sont pas nuisibles à l’humanité. Le couple serait terrifié par la vague de propos criminels sur les réseaux sociaux, chaque commentaire haineux à leur encontre serait poursuivi, il leur faudrait une aide psychologique tellement leur vie est devenue un enfer. Il n’y pas à dire, leur bassesse n’a pas de limite, tout comme leur mépris envers la classe sociale qu’ils exploitent au quotidien et les êtres vivants qu’ils massacrent uniquement pour faire des photos et montrer au monde leur puissance.

Mais manque de pot pour eux, la société est vindicative et les laissés pour compte du capitalisme pourrissant ne baissent plus la tête. Ils montent à l’assaut, comme l’ont fait les gilets jaunes pendant plus de sept mois afin de dire que les méthodes de ce monde du fric qui serait tout puissant et du mépris de classe ne resteront pas sans réponse. Ceux qui sont pris la main dans le pot de confiture vont devoir passer à la caisse, comme le ministre de l’écologie et de son gouvernement, en disant à la classe des exploités, faites ce que je dis mais ne faites pas ce que je fais. Mais la classe opprimée n’oublie rien et ne pardonne pas.