C’est l’Association des Joueuses et Joueurs Professionnels de Handball (AJPH) qui a dénoncé ce jeudi des tests de grosses réalisés « sans le consentement des joueuses », par le club de Nantes, qui occupe actuellement la 3ème place de Ligue 1 féminine de handball, et où évoluent plusieurs joueuses de l’équipe de France, notamment l’arrière Camille Ayglon-Saurina, la gardienne Catherine Gabriel et l’ailière Blandine Dancette. Réalisée dans le cadre des bilans biologiques de début de saison, « l’analyse du taux de l’hormone Béta HCG, visant à détecter un état de grossesse, aurait été prescrite par le médecin du club sans le consentement des joueuses » a déclaré l’AJPH dans un communiqué.

Si les pratiques sexistes telles que celles-ci sont illégales et portent atteinte à l’intimité des joueuses comme l’a encore souligné l’association, elles n’en restent pas moins courantes dans le milieu sportif. En effet, les joueuses sont mises en concurrence pour réaliser toujours plus de résultats, quitte à mettre leur corps et leur esprit en danger. Et sous l’emprise de managers et d’avocats qui bénéficient de moyens de pression considérables, la loi du silence règne bien trop souvent comme l’a révélé l’affaire Sarah Abibtol, du nom de la patineuse artistique qui avait brisé l’omerta en dénonçant des violences sexuelles subies pendant sa carrière.

Toutefois, en ce qui concerne les violences sexistes, le milieu sportif reste à l’image de la société où plus des trois quarts des femmes qui en sont victimes n’osent pas porter plainte. Ainsi loin des institutions étatiques et gouvernementales qui sanctifient la loi de la concurrence et la course au résultat, c’est par la lutte contre ce système d’exploitation capitaliste et d’oppressions racistes et sexistes, aux côtés des travailleurs et des travailleuses, que l’émancipation des femmes et des hommes est possible.