Publié le 26 aout 2016 sur le site Esquerda Diario

La police Fédérale a également dénoncé l’ex-président de l’Institut Lula, Paulo Okamoto. L’enquête se concentre sur l’affaire d’un appartement triplex, dans la ville de Guarujà, sur le littoral proche de Sao Paulo. L’implication de Lula dans cette affaire fait actuellement l’objet d’une enquête dans laquelle il est soupçonné de corruption, de blanchiment d’argent et de mensonges.

La police soutient que Lula et son épouse ont obtenu cet appartement de Guarujà, un haut-lieu touristique de la côte pauliste dans le cadre d’une faveur accordée en échange de services rendus. Cette accusation a été portée le jour même où le procès de Dilma s’est ouvert, jeudi 25 août dernier, et alors même que le Sénat examine la décision de destituer l’actuelle présidente. En clair, ce qui se joue c’est bien la consolidation du coup d’ État institutionnel qui a débuté au printemps dernier. Une décision qui va également avoir des conséquences sur la mise en place ou non de l’approfondissement des plans d’austérité contre les travailleurs et les classes populaires que souhaite la droite de l’opposition.

L’ex-président Lula et le Parti des Travailleurs n’ont pourtant absolument rien fait pour empêcher ce putsch de la droite, sinon en poursuivant les manœuvres parlementaires dans le cadre du procès. À aucun moment, ils n’ont laissé les travailleurs, les femmes et la jeunesse intervenir pour faire entendre leurs revendications démocratiques et sociales. Ils ont finalement gouverné avec la droite sans être capables de la combattre. Il est nécessaire, maintenant plus que jamais, de construire au niveau national une force politique indépendante des travailleurs et de la jeunesse.