Alors que le gouvernement et la police veulent créer le schisme entre les « casseurs » et les « bons manifestants », ceux qui n’ont pas été interpellés ont démontré leur refus total de cette manipulation et de cette division : « Ils ont essayé de nous diviser, ils n’ont pas réussi ! » a résumé Nathan. Outrés, remontés à bloc contre cette répression, solidaires de bout en bout de leur camarades, c’est sous les slogans « Etat d’urgence, Etat policier, on ne nous empêchera pas de manifester », qu’ils ont acclamé, résistant aux tentatives d’intimidation infructueuses des policiers alignés faisant barrage devant le commissariat, les interpellés peu à peu relâchés par petits groupes.

La solidarité sans faille contre la répression est une victoire politique de cette nouvelle journée ! Mais le combat n’est pas terminé et le rassemblement se poursuit : dans l’après-midi, c’est une vingtaine d’étudiants, cette fois, qui ont été interpellés, amenés à leur tour par bus au commissariat. Parmi eux, on compte notamment des membres des comités de mobilisation de Paris 8 et de Paris 1, raison pour laquelle celui de Paris 1 aurait décidé de se réunir sur place.

Mais d’autres parmi les interpellés ont été, d’après les informations disponibles, directement placés en garde à vue dans le 5ème arrondissement. Les manifestants actuellement rassemblés dans le 18ème continueront à se battre pour leur libération sans poursuite, l’organisation de ce soutien étant en cours.