C’est dans un contexte ultra-répressif, avec la mobilisation de l’armée, que se déroule l’acte 19 des Gilets Jaunes. Alors qu’à Nice, les images d’une Gilet Jaune à terre dans une marre de sang font le tour de la toile, c’est sur l’ensemble du territoire que la répression est à l’œuvre pour écraser le mouvement.

Toulouse, l’une des « capitales » de la contestation, n’est évidemment pas épargnée. La première information de la journée, c’est que malgré l’offensive médiatique de la semaine, ce sont par milliers que les Gilets Jaunes toulousains ont pris la rue, ce 23 mars. Et ce malgré le fait que la place du Capitole était visée par une interdiction de manifestation, et que les forces de répression se sont organisées afin de multiplier les fouilles et rendre le point de rendez-vous de la manifestation inaccessible.

D’ordinaire, à Toulouse, les actes se déroulent sans heurts jusqu’à 16h30/17h. C’est habituellement à ce moment là que les forces de répression entrent en action à grand renfort de gaz lacrymogènes et de courses poursuites dans les ruelles du centre ville. Mais ce 23 mars, l’horaire répressif a été largement avancé. Le message est clair : il s’agit de chercher à écraser purement et simplement la mobilisation.

Ainsi, alors que le cortège empruntait la rue de Metz, à proximité de la préfecture, vers 14h30, les forces de répression ont cherché à diviser le cortège. Des charges de CRS ainsi que des gaz lacrymogènes se sont ainsi abattus sur le cortège. A l’heure ou nous écrivons ces lignes, les lacrymogènes pleuvent encore, tandis que la BAC, postée dans les ruelles adjacentes aux grands boulevards, s’adonnent à une véritable chasse aux Gilets Jaunes.

Alors que Toulouse sera le point de ralliement national des Gilets Jaunes pour l’acte 22, le gouvernement et la préfecture cherchent ainsi à écraser l’une des places fortes du mouvement. La détermination des Gilets Jaunes toulousains, massivement mobilisés et défilant au cri de « même si vous le voulez pas, nous on est là ! » est la meilleure des réponses à apporter face à la fuite en avant liberticide et répressive du gouvernement.