Les AED sont les premiers touchés par des conditions de travail précaire dans le secteur de l’éducation nationale. A ce titre, la lutte des assistants d’éducation dans quelques établissements de la Seine-Saint-Denis et de Marseille vient mettre la lumière sur leurs conditions de travail : ils exigent la cédéisation ou leur titularisation (à l’heure actuelle les contrats durent maximum un an), l’accès à la prime de l’éducation prioritaire au même titre que l’ensemble du personnel travaillant en Réseau d’éducation prioritaire. Ils luttent également pour le respect des droits des AED dans les établissements comme le temps de pause, le remplacement, le droit de grève... A cela s’ajoute, le fait que la prime de précarité qui normalement s’applique aux travailleurs du privé en CDD, n’est pas reconnue dans le droit public.

Pour faire entendre leurs revendications, ces travailleurs de la vie scolaire, ont entamé plusieurs journées de grève et d’actions depuis le 17 mai dans le 93 notamment à Sevran, Aulnay-sous-Bois, Aubervilliers, Saint-Denis, Saint-Ouen, Montreuil, Pierrefitte, Bondy, Rosny-sous-Bois.

Dans le même temps, le mouvement des AED s’étend en France. A Marseille, 200 personnes se sont rassemblées devant la DSDEN (Direction des services départementaux de l’Education nationale) le 24 mai et ont appelé à des journées de mobilisation les 15 et 22 juin. Ils envisagent également des journées de grève lors de la semaine administrative de début juillet.

Lors de leur journée de grève du mardi 7 juin, les AED de Seine-Saint-Denis, réunis devant la DSDEN à Bobigny obtiennent un rendez-vous pour le lendemain afin d’exprimer devant un représentant de la direction de la DSDEN leur plateforme revendicative. Ces derniers répondent négativement à toutes leurs revendications indiquant que celles-ci ne relèvent pas du département ou encore de l’académie mais du ministère. Face à cette réponse, le jeudi 16 juin, les AED se sont donnés rendez-vous devant le ministère de l’éducation nationale.

Réunis en Assemblée générale après le rassemblement, les AED ne comptent pas en rester là. Ils appellent à une nouvelle Assemblée générale le 4 juillet puis dès la rentrée scolaire afin de poursuivre et étendre la grève contre la précarité et pour conquérir de nouveaux droits.