Après la répression policière du campement en soutien à Gaza sur l’Université de Columbia à New York, les actions de soutien à la Palestine fleurissent sur de nombreux campus américains. Demandant l’arrêt des partenariats entre leur université et l’Etat israélien, ainsi que l’arrêt du financement américain au génocide à Gaza, les étudiant-es et professeur-es étasunien-nes se mobilisent depuis plusieurs semaines. Depuis que la police new-yorkaise a arrêté plus de cent étudiant-es à Columbia, les étudiant-es de dizaines d’universités organisent des actions de dénonciation du génocide perpétré par Israël.

La mobilisation qui s’est répandue comme une trainée de poudre fait face à une répression croissante en violence. Dès Columbia, les forces de police sont rentrées sur le campus pour arrêter plus d’une centaine d’étudiant-es et détruire le campement. L’entrée de la police au sein du campus a été réitérée dans les autres universités mobilisées. Yale, Université de Californie du Sud, Emerson College, Columbia… Au total, ce sont plusieurs centaines de personnes qui ont été arrêté-es, estime le New York Times.

En Géorgie à Emory College, la police a déployé une violente répression, en usant de balles en caoutchouc, ou encore de gaz lacrymogène, d’après l’Atlanta Community Press Collective. L’usage de balles en caoutchouc a également été rapporté à l’Université de Californie du Sud. Un saut dans la répression qui fait courir le risque de mort aux étudiants mobilisées. En effet, les balles en caoutchouc posent tout autant de danger pour la vie des victimes que les balles réelles

Toujours à l’Emory College en Géorgie, la police a tasé sa jambe alors même qu’il était déjà arrêté et menotté.

Plusieurs professeur-es de l’université ont également été arrêté-es, et d’autres se sont joint-es au rassemblement pour dénoncer la violence de la police à l’encontre des manifestant-es. La professeure d’économie Caroline Fohlin a été brutalement arrêtée et plaquée au sol par la police pour s’être opposée à la violence dont ont fait preuve les policiers contre un étudiant.

À Austin, l’Université du Texas et le gouverneur du Texas ont eu recours à la police fédérale pour réprimer un rassemblement de soutien auquel plusieurs centaines de personnes ont participé. Malgré l’arsenal répressif dont étaient équipés les policiers, les manifestant-es ont tenu à exprimer leur solidarité avec Gaza, jusqu’à ce que des dizaines d’entre elleux soient arrêté-es. Dénonçant une « réponse militarisée » de la part de l’université, le personnel enseignant de l’Université du Texas prépare une grève le lendemain pour se mobiliser en soutien avec la Palestine.

Les dizaines de campus mobilisés aux Etats-Unis en solidarité avec la Palestine doivent être un exemple pour les étudiant-es anticolonialistes à travers le monde. À Paris, la prestigieuse école Science Po est occupée depuis plusieurs jours en soutien à la Palestine. Malgré une intervention des CRS et la pression que subissent les étudiant-es, l’occupation a été relancée dans un autre campus de l’école. De Paris à Columbia, solidarité avec Gaza !