La haine et le racisme contre les roms, fortement alimentés par les politiques de nos dirigeants, s’expriment quotidiennement. Mardi soir, cette scène humiliante a eu lieu en marge de l’Euro, la grande « fête populaire » du moment. Pourtant, l’Euro 2016 n’est pas une « fête populaire », elle se fait au contraire « dans le dos » des classes les plus populaires et des plus dominées par ce système. 1,7 milliards d’euros qui pourraient représenter la construction de dizaines de milliers logements pour les plus pauvres et les réfugiés.

L’Euro 2016, c’est le risque pour les femmes de se faire harceler dans la rue, les transports, agresser ou violenter, c’est le risque pour de jeunes enfants roms d’être victimes de comportements et de propos racistes de la part de supporters. Parce que le monde du football officiel est une « machine à fric » où aujourd’hui le racisme, l’islamophobie et le sexisme d’un certain nombre de supporters s’expriment ouvertement dans les stades et aux alentours.

La violence de cette scène réside dans la déshumanisation de ces enfants réduits à courir après les pièces et les bouteilles pour les ramasser. Dans la vidéo, personne ne s’en émeut. Une fois la vidéo publiée, la scène n’a été dénoncée ni par les dirigeants politiques ni par l’UEFA.

L’Euro est une honte. Le racisme d’Etat aussi. Lutter contre le système c’est lutter pour ne plus avoir à assister à de telles scènes.