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Pour un service minimum de l'aérien ?

Grève des contrôleurs aériens : EasyJet porte plainte contre l’Etat français

Ce 18 juillet, la compagnie EasyJet (compagnie privée d’aviation civile) a porté plainte contre l’état français devant la commission européenne, puisque, d’après son directeur Johan Lundgren, les grèves à répétition qui paralysent le secteur seraient une atteintes à la liberté de circulation en Europe.

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2600, c’est le nombre de vols annulés par l’entreprise EasyJet d’avril à juin dernier, c’est à dire plus en 3 mois que sur l’ensemble de l’année 2017. EasyJet, qui est une compagnie privée, est en effet dépendante de la Direction générale de l’aviation civile, l’entreprise publique qui assure le contrôle du trafic aérien, et qui a été secouée par de nombreuses grèves pendant cette période : la grève des contrôleurs aériens empêchant de fait les avions de circuler.

L’objectif des grévistes dans cette lutte, telle que le défend le syndicat CGT, est d’augmenter le nombre d’effectif dans le contrôle aérien, qui est largement insuffisant, afin d’alléger la surcharge de travail des contrôleurs et d’améliorer les conditions de sécurité.
Excédé par les nombreux retard et vols annulés, Johan Lundgren a donc décidé de porter plainte contre la France, car d’après lui les grève contreviendraient au droit de circulation au sein de l’union européenne. Seulement la responsabilité n’est pas à mettre sur le dos des grévistes, mais bien sur celui du gouvernement, qui impose des conditions de travail difficile, et donc dangereuse pour la sécurité de centaines de personnes.

De plus, l’entreprise EasyJet, qui essaie de se placer en victime de la grève, a malgré tout engrangé un profit de 562 à 665 millions d’euros pendant le semestre de la grève, soit une augmentation de 4,8 % de profit supplémentaire par rapport au semestre précédent.

Dans sa déclaration, Johan Lundgren prétend « ne pas vouloir contrevenir au droit de grève », mais qu’espère t-il du gouvernement français ? Surement pas d’augmenter les effectifs, d’améliorer les conditions de travail et de matériel, mais bien « d’assurer une meilleure prévisibilité des perturbations, ce qui nous laisserait le temps de réorganiser nos vols ». Derrière ce discours démagogique, l’objectif est donc non pas d’accéder aux justes revendications des grévistes, mais bien de mieux briser la grève, par exemple en augmentant le service minimum (c’est à dire que les grévistes doivent assurer un temps minimum de travail, ce qui existe déjà dans le secteur aérien).


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