L’intersyndicale de la fonction publique appelle ce mardi à une journée de mobilisation pour exiger l’augmentation du point d’indice. Celui-ci a été gelé par Sarkozy en 2010 et devrait le rester jusqu’en 2017 à en croire les dernières annonces du Premier ministre. Un indice qui n’augmente pas, c’est un salaire qui stagne. Mais plus encore, c’est un salaire à la baisse puisque les prix, eux, ne cessent d’augmenter. Les syndicats réclament également « des créations nettes d’emplois publics statutaires dans les très nombreux secteurs qui en sont besoin », comme dans le secteur hospitalier.

Les contrôleurs aériens seront en grève pour sauver leur régime spécifique de primes, lesquelles représentent plus de la moitié de la rémunération des aiguilleurs. Les syndicats de contrôleurs aériens réclament d’être exclus de la refonte du système de prime de la fonction publique qui diminuera sûrement leur pouvoir d’achat. Ils dénoncent les suppressions d’effectifs opérés ces dernières années, de l’ordre de 1 000 postes supprimés en moins de dix ans, selon l’Usac-CGT. Ils dénoncent par ailleurs des « conditions de travail dégradées ». De fortes perturbations sont attendues dans le transport aérien ce mardi, la direction générale de l’aviation civile ayant demandé d’ores et déjà aux compagnies aériennes d’annuler 20 % des vols.

Les enseignants du second degré seront, eux, une nouvelle fois mobilisés contre la réforme du collège. Malgré plusieurs journées de mobilisation contre cette réforme qui est massivement rejetée par les enseignants, la Ministre de l’éducation nationale, soutenue par le gouvernement, n’entend pas revoir sa copie et veut passer en force.

Des journées éparpillées ne suffiront pas. Les attaques du gouvernement continueront et, en annonçant la prolongation ad vitam aeternam de l’état d’urgence par le Premier ministre, le gouvernement cherche à imposer définitivement une trêve sociale à sens unique, à réduire au silence les secteurs combatifs du monde du travail et de la jeunesse, comme en témoigne la condamnation des anciens salariés de Goodyear à 9 mois de prison ferme ! La grève de demain pourrait être un tremplin pour une plus grande mobilisation capable de mettre en échec la politique anti-sociale, liberticide et guerrière de ce gouvernement.