Fort peu appuyés par la présence des syndicats, mis à part la CGT ou FO, une centaine d’enseignants et quelques dizaines de lycéens se sont rassemblés devant le ministère cet après-midi en représentation d’une trentaine de lycées du 92, du 93, du 95 et du 78. Le rassemblement de plusieurs départements d’Ile-de-France est un élément marquant de cette journée. Dans les établissements mobilisés, les taux de grévistes pouvaient atteindre 70% avec une forte présence de lycées de Colombes, de Nanterre, de Garges-lès-Gonesse ou encore de Stains.

Suite à une forte pression exercée, une délégation a été reçue par le ministère pour exiger « la mise en place d’un statut et d’une carte élargie de l’éducation prioritaire pour les lycées avec la garantie d’effectifs limités, de moyens supplémentaires et de compensations spécifiques pour l’ensemble des personnels, assurant ainsi la stabilité des équipes. »

Les conditions de travail et d’études pourrissantes dans l’ensemble des écoles, collèges et lycées n’est que le résultat de la logique d’austérité désastreuse du gouvernement qui n’a fait que poursuivre et entériner les attaques globales contre l’Éducation nationale.

D’ores et déjà, l’ensemble des établissements en grève appellent à une Assemblée Générale le lundi 3 octobre à 18h à la Bourse du Travail de Paris pour continuer mais surtout étendre la mobilisation. En effet, pour faire plier le gouvernement, une seule journée d’action n’est pas suffisante. C’est bien en renforçant le collectif « Touche pas à ma ZEP », en exigeant des directions syndicales, à commencer par celle du SNES, majoritaire chez les profs, un engagement clair à affronter ce gouvernement, qu’il sera possible de construire un mouvement large contre toutes ces attaques. C’est en ce sens qu’il est central de faire pression sur les directions syndicales pour qu’elles répondent aux demandes des AG afin de construire un mouvement d’ampleur.