C’est en faisant marche arrière que le conducteur de l’engin, qui n’a pas eu le temps d’apercevoir son collègue, a écrasé un ouvrier de 36 ans sur un chantier à Houplines. L’un des témoins, lui aussi ouvrier, a déclaré avoir tout vu et ne plus vouloir travailler sur ce chantier. C’est l’ensemble des travailleurs qui était sous le choc en voyant les secours tenter de ranimer, sans succès, leur collègue. Alors même que le conducteur de l’engin a dû être hospitalisé, dans un état de choc, la police ne s’est pas embarrassée et a mis le conducteur en garde à vue et ouvert une enquête.

Mais ces accidents mortels sont malheureusement loin d’être exceptionnelle sur les chantiers, alors même que le stress, lié à la nécessité d’augmenter les rendements et les conditions de sécurité, rabaissés toujours au plus bas, le tout au nom de la rentabilité. Selon des statistiques fournies en 2013, le secteur du BTP truste le trône de professions les plus dangereuses. Ainsi si 8,5 % des salariés travaillent dans le BTP, il est recensé dans ce secteur d’activité 16,3 % des accidents avec arrêt et 26,8 % des décès accidentels. Rien d’étonnant donc quand on sait que les mesures de sécurité sont considéré comme des coûts, et que la logique sur les chantiers, même en ce qui concerne la vie des travailleurs, se résume à un calcul pertes/profits.