Depuis, une vidéo a été publié, montrant un échange entre un responsable du syndicat Alliance et des membres du service d’ordre, pointant le journaliste et indiquant sa présence. Une vidéo démontrant que l’interpellation a été directement liée à l’intervention d’Alliance :

Le journaliste a ainsi été embarqué avant de subir un contrôle d’identité au commissariat du XI et a été relâché sans que rien ne lui ait été notifié. Son avocat compte porter plainte dans les prochains jours pour « privation de liberté arbitraire ».

Alors que Gaspard Glanz avait déjà fait l’objet d’une garde à vue à l’occasion d’une manifestation des Gilets Jaunes, son interpellation le jour de la « Marche de la colère » montre comment la police n’hésite pas à écarter ceux qui dérangent. C’est bien évidemment le cas des nombreux journalistes indépendants qui, contrairement à BFM et LCI « embarqués avec la police » lors du dernier acte des Gilets Jaunes, cherchent à diffuser le point de vue de celles et ceux qui manifestent, défendent leurs droits, et subissent les violences policières. Une politique de plus en plus répressive donc, comme le montre également le procès auquel devra se rendre Taha Bouhafs au mois d’octobre, agressé par la police et pourtant sur le banc des accusés.

Face à ces événements de plus en plus courants, nous ne pouvons laisser passer les interpellations de journalistes et, par-delà la défense de la presse indépendante, c’est le droit de la presse dans son ensemble à pouvoir couvrir les violences policières qui se multiplient, ainsi que l’ensemble des mobilisations, qu’il faut défendre !