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Sexisme décomplexé

« Je ne suis pas blonde moi ». Sans surprise, Julien Odoul du RN est aussi sexiste

« Je suis pas blonde moi » : voilà ce qu’a rétorqué Julien Odoul du Rassemblement National à une élue LR ce mardi lors d’un débat télévisé. Une nouvelle remarque sexiste venant de ce représentant du RN, dans la continuité des polémiques racistes dont il est coutumier.

Romy Devienne

14 avril 2021

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Source photo : Capture d’écran LCI

Lors d’un débat dans l’émission Le Grand soir ce mardi, Julien Odoul, candidat RN aux élections régionales en Bourgogne-Franche-Comté a ouvertement lancé une remarque sexiste à Florence Portelli, maire LR de Taverny et vice-présidente de la région Île-de-France. Lorsque cette dernière à la parole, on entend Odoul glisser un « Je suis pas blonde moi », faisant référence au fait que Portelli soit blonde. Elle s’est exprimée par la suite sur Twitter afin de revenir sur ce propos misogyne, et l’extrait TV ayant suscité des réactions dénonçant J.Odoul, celui-ci est revenu sur l’affaire au travers d’un tweet « explicatif ». Loin de s’excuser, il tente de faire passer ce propos dégradants pour un « trait d’humour populaire (souvent utilisé par les filles) ».

Mais il n’y a rien d’étonnant au fait que Julien Odoul se retrouve au milieu de cette polémique. En effet, il s’est fait remarquer à plusieurs reprises, notamment pour avoir tenu des propos racistes et islamophobes.Pour ne donner que quelques exemples, il avait invectivé une mère voilée accompagnant son fils en sortie scolaire à retirer son voile en plein Conseil régional, s’inscrivant déjà à l’époque dans l’offensive islamophobe du gouvernement. Il avait également tweeté, lors d’un match de la CAN (Coupe d’Afrique des Nations) son soutien envers le Nigeria face à l’Algérie « pour empêcher la poursuite des violences et des pillages, pour éviter la marée de drapeaux algériens ».

Ainsi, Julien Odoul nous donne une nouvelle preuve de l’utilisation de l’argumentaire raciste, mais également sexiste pour appuyer ses propos politiques, dont le parti d’extrême-droite auquel il appartient ne se cache plus depuis longtemps. Car si Marine Le Pen se déclarait récemment « féministe », ses conceptions ainsi que celles des membres du RN n’ont rien de progressistes. Elle expliquait début mars sur BFMTV qu’elle était une «  féministe qui n’exprime pas d’hostilité à l’égard des hommes », tout en disant dans la même interview qu’elle était opposée à la PMA pour toutes, et soutenait l’interdiction du port du voile dans l’espace public. Un féminisme, qui loin de se battre contre l’oppression des femmes et des minorités de genre, l’instrumentalise pour appuyer ses conceptions politiques racistes, islamophobes et anti-LGBT+. Et la polémique de Julien Odoul s’inscrit dans cette logique : l’utilisation des caractéristiques physiques d’une femme pour contrer ses propos sur terrain politique est significatif de la soi-disant politique féministe qu’ils portent.


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