Ce vendredi, à l’appel des Gilets noirs, du Collectif des Sans Papiers (CSP) 75, du CSP 20, du CSP Montreuil, du collectif Droit Devant !, de la marche des solidarités et du syndicat CNT-SO, s’est tenu une nouvelle journée d’action des travailleurs sans-papiers des JO pour leurs régularisations et contre la loi immigration.

Après une première occupation du chantier de l’Arena à Porte de la Chapelle le 17 octobre 2023 qui s’était tenu en parallèle d’une grève historique de 600 travailleurs sans papiers en Île de France, ces travailleurs ont décidé de revenir sur le chantier de l’Arena pour exiger des papiers pour tous les travailleurs.

« Nous n’avons pas les bons papiers, mais nous avons des droits, et en premier lieu de faire grève et de se syndiquer », expliquent les grévistes sans-papiers. Une mobilisation qui leur avait permis, suite à l’action du 17 octobre, d’obtenir une trentaine de CERFA. Ce matin, plusieurs dizaines de personnes ont, de nouveau, envahit le chantier de l’Arena pour continuer de revendiquer la régularisation de tous les travailleurs sans papiers.

Dans la même lignée, un rassemblement s’est tenu aujourd’hui à Paris pour dénoncer la loi immigration et commémorer le massacre par l’armée française des tirailleurs sénégalais à Thiaroye le 1er décembre 1944. Plus de 100 personnes se sont ainsi réunis place de la République pour dénoncer ce projet de loi qui, comme l’explique Denis, de la marche de la Solidarité et du CSP75, est un véritable « projet de société » raciste et réactionnaire, que le gouvernement cherche à mettre en place.

Les personnes présentes ont aussi tenu à mettre au cœur du rassemblement la nécessité de se mobiliser de nouveau contre la loi immigration, texte promettant d’être d’une brutalité historique vis-à-vis des étrangers, le 18 décembre, journée internationale pour les migrant.e.s.

Pour l’heure cependant, aucun plan de bataille sérieux n’est proposé par les directions syndicales. Or, face à ceux qui veulent mener une offensive toujours plus brutale pour diviser notre classe, il ne peut être attendu riposte sérieuse que de la part du mouvement ouvrier. C’est en ce sens notamment que cherchent à pousser plusieurs syndicats comme la CGT AHS Franche-Comté ou encore la CGT Énergie 75 qui appellent à la journée de mobilisation pour la Marche des Solidarités le 18 décembre.