Les actions locales ont été à la mesure du niveau de mobilisation et des initiatives lancées par les syndicats dans chaque établissement. Remise en place du piquet de grève et fermeture des caisses à Emile-Roux (Limeil), assemblée générale et remise d’un carnet de doléances à la direction de Bretonneau (18e arrondissement), « taggage » du sol avec des mots d’ordre à Avicenne …

A Georges Pompidou (15e arrondissement), des membres du personnel ont quitté l’hôpital pour aller déposer à la mairie de l’arrondissement une pétition contre le plan Hirsch avec plus de 4000 signatures. A l’hôpital Saint-Louis, un bureau d’information a été mis en place depuis le jeudi et a recueilli plus de 500 signatures sur une pétition du même type. Par contre, aucune d’action dans des centres hospitaliers importants tels que la Pitié Salpêtrière (13e arrondissement) ou l’hôpital Saint-Antoine (12e arrondissement).

Beaujon, bastion de la résistance

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Dans ce contexte, c’est certainement à Beaujon (Clichy) que l’action la plus imposante a été menée. Depuis très tôt le matin, le hall principal de l’hôpital a été rempli par des sacs à linge, formant petit à petit une sorte de barricade toute en couleurs ! Des sacs à linge ont été également déposés devant le bureau de la direction. Pour pouvoir y accéder, la directrice adjointe n’a pas eu d’autre choix que de les enlever elle-même, avant de faire appel à un huissier de justice en jouant la carte de la répression.

Le piquet de grève a également été remis en place et une partie des caisses fermées. Une assemblée générale a réuni le personnel avant de partir en manifestation « sauvage » dans les rues de Clichy.

Dans le contexte difficile que traverse le mouvement de l’AP-HP avec des organisations syndicales qui abandonnent ouvertement la revendication du retrait du plan Hirsch pour s’asseoir sur la table de négociation, la détermination du personnel de Beaujon est un exemple à suivre.