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Lutte des classes en Argentine

Journée de grèves et mobilisations en Argentine contre les mesures d’austérité

Ulises Lima Le 9 août, les partis d’extrême gauche et les sections et équipes syndicales combatives se sont mobilisés massivement en Argentine contre les mesures du gouvernement. Depuis très tôt le matin, les sections syndicales de plusieurs entreprises, animées souvent par des militants d'extrême gauche, ont répondu présent dans le centre-ville comme celles de Kraft, Pepsico, Stani, Fel Fort, les enseignants, les employés des collectivités territoriales, du métro, des télécom, pétroliers, cheminots, métallos, etc., de même que étudiants et lycéens.

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Le mécontentement populaire se fait fortement sentir dans le pays, seulement quelques mois après que Mauricio Macri ait été élu Président sur un programme d’austérité. Son manque de tact dans certaines déclarations dans les médias n’ont pas aidé à renforcer sa popularité. « Si vous êtes chez vous en t-shirt et pieds nus, vous consommez de l’énergie en plus », dit-il en justifiant une augmentation radicale du prix du gaz, ce qui a provoqué l’indignation dans les réseaux sociaux. Le fait que son Ministre de l’énergie soit actionnaire de la compagnie pétrolière Shell n’aide pas à calmer les esprits qui voient comment ces mesures vont dans l’intérêt des patrons et du paiement de la dette externe.

Les dirigeants politiques et syndicaux ont expliqué aux médias les raisons de leur mobilisation : rejeter les mesures d’austérité, de même qu’exiger aux centrales syndicales de briser la trêve avec le gouvernement et l’appel à une grève générale de 36 heures. Nicolas del Caño, député national pour le Parti des Travailleurs Socialistes, qui a un certain poids dans les syndicats d’industrie, a rappelé que « la seule manière de faire plier le gouvernement et ses mesures antipopulaires c’est la mobilisation dans les rues ».

La mobilisation a eu une répercussion médiatique importante puisque radios et journaux ont relayé les critiques qui étaient faites aux directions syndicales, qui ont notamment laissé passer 100 000 suppression de poste parmi les fonctionnaires ainsi que des baisses de salaire, sans pour autant convoquer à une mobilisation. Cela s’est fait contre l’opinion publique majoritaire qui en ce moment rejette massivement ces mesures et exige l’ouverture de négociations.

Les mesures exigées par les organisation politiques d’extrême gauche et les sections syndicales présentes étaient donc d’appeler à une grève générale, pour le retrait des mesures d’austérité, contre les licenciements, pour la répartition du temps de travail sans baisse de salaire, contre l’inflation, pour l’ouverture immédiate de négociations, l’ouverture des livres de comptabilité des entreprises pour enquêter sur l’argent qu’elles ont reçu pendant une dizaine d’années et la renationalisation des entreprises privatisées sous contrôle des travailleurs et des usagers, entre autres. Avec leur mobilisation, ils exigent des directions syndicales bureacratiques qu’elles appellent à une grève générale d’au moins 36 heures afin que l’ensemble de salariés puissent faire grève et se réunir sur leur lieu de travail, pour après se mobiliser ensemble et converger avec les autres secteurs en grève. Ils demandent une grève interprofessionnelle active où ça soit les travailleurs eux-mêmes qui décident des suites à donner à leur mouvement.


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