Quelques slogans tels que « Zyed, Bouna, Théo et Adama ! On n’oublie pas ! On pardonne pas ! » ou « Flics, violeurs, assassins » ont émergé. Ce rassemblement s’inscrit dans un contexte de dénonciation plus large des violences policières et du harcèlement quotidien que subissent les jeunes des quartiers.

Les forces de l’ordre, armées jusqu’aux dents, ont très vite quadrillé toute la zone, fouillé les manifestants et ont encerclé le périmètre autour du métro Ménilmontant. Plusieurs manifestations spontanées ont tenté d’émerger entre 18h et 20h mais se sont vues confrontées à des lignes de CRS et donc dans l’obligation de rebrousser chemin. En début de soirée, alors que la police laissait sortir les manifestants au compte-goutte, le mot est passé de se retrouver à Belleville pour une manifestation sauvage, regroupant une petite centaine de personnes, qui s’est finalement dispersée aux Buttes-Chaumonts. Les forces de l’ordre et notamment la BAC s’en sont également une nouvelle fois pris à un groupe de journalistes indépendants présents sur place, notamment Alexis Kraland, journaliste de Taranis News qui avait denoncé l’utilisation de balles réelles à Aulnay.

[Photo : Alexis Kraland Agressé par la BAC - Photo Martin Noda]