Dans un communiqué, la Marche des Solidarités a annoncé qu’hier matin, vingt-quatre mineurs isolés ont été expulsé de leur centre d’hébergement par la préfecture, qui prétexte s’inquiéter de la montée des eaux de la Seine. « Des centaines de mineurs isolés […] s’abritent chaque nuit de la pluie et de la police sous les ponts Marie et Sully. Mais aucune solution d’hébergement ne leur a été proposé » dénonce le collectif.

Tous d’origine étrangère, ces mineurs sont issus de pays pauvres, ravagés par des décennies de colonisation, et qui n’offrent aucune perspective à la jeunesse. Mais le gouvernement français est là pour leur rappeler qu’ici aussi, il est bien déterminé à ne leur offrir que misère et répression en les mettant à la rue en plein hiver.

Dans le même sens, à Toulouse, à la demande du maire Jean Luc Moudenc, la préfecture a fait expulser une centaine de mineurs isolés qui s’étaient réfugié dans un gymnase, suite à leur expulsion mardi de l’université Paul Sabatier. Plusieurs d’entre eux ont été arrêté par la Police aux frontières ce matin. Un rassemblement est organisé contre les expulsions ce vendredi 1er mars à 18h30 au métro Jean Jaurès.

Depuis plusieurs mois, l’État intensifie ainsi sa traque aux personnes sans-abri et aux camps de migrants dans la capitale dans le but de « nettoyer » Paris de tous les « indésirables », en prévision des Jeux olympiques de la honte.

Lire aussi : Expulsions de SDF : comment l’Etat organise le « nettoyage » de Paris à l’approche des JO

Nous apportons toute notre solidarité aux mineurs isolés et relayons l’appel au rassemblement de la Coordination Sans-Papiers 75 à 14H30, Place de la République. Pour exiger des hébergements, une inscription à l’école et des conditions de vie décentes aux mineurs ainsi que leur régularisation, soyons-nombreux à manifester cet après-midi !

Pour soutenir les mineurs isolés du parc de Belleville : faite un don à la cagnotte ici !