À l’initiative du comité de soutien Pantin-Palestine et du collectif Nous sommes Pantin, une soirée de soutien au peuple palestinien dans une école de Pantin a été organisée ce jeudi soir. Mais depuis quelques jours, l’évènement a fait l’objet de menaces par les responsables politiques de droite et de l’extrême droite de la ville.

Ceux-ci demandaient l’annulation de la soirée caritative sous prétexte que l’événement pourrait « attiser la haine », selon Geoffrey Carvalhinho, élu LR à la mairie de Pantin ou qu’il irait à l’encontre du principe de « laïcité » de l’école. Une pétition en ligne a été impulsée pour l’annulation de l’évènement, notamment soutenue par Eric Zemmour qui s’est attaqué à la soirée parce qu’elle organisait une « collecte de fond pour l’UNRWA ».

Alors que l’État français et que différents pays ont récemment suspendus leurs aides à l’UNWRA (Agence de l’ONU pour les réfugiés Palestiniens), le collectif de soutien Pantin-Palestine avait en effet décidé de récolter des fonds à la soirée afin de venir en aide aux palestiniens de Gaza confrontés à la famine depuis le 7 octobre.

Ces attaques contre les organisateurs d’une soirée de soutien, qui a malgré tout réunis plusieurs dizaines de personnes ce jeudi, s’inscrivent dans la continuité de la criminalisation de toutes formes de solidarité avec le peuple palestinien. En témoigne les attaques récentes contre Judith Butler, sociologue féministe et fervente soutien de la Palestine, ou encore la répression politique qui s’abat sur de nombreux militants et syndicalistes qui osent porter une voix pour la libération de la Palestine.

À l’heure où des milliers de Palestiniens meurent sous les bombes à Gaza, répéter que soutenir un peuple qui subit un génocide n’est pas un crime conserve sa plus grande importance. Face à la volonté d’étouffer la solidarité qui s’exprime partout dans le monde face au génocide en cours, nous apportons tout notre soutien aux collectifs Nous sommes Pantin et le comité de soutien Pantin-Palestine.