Crédit photo : O Phil des Contrastes.

La ligne 4 du métro et du RER B étant quasiment à l’arrêt, un nombre vertigineux d’usagers se ruent sur la ligne de bus 38 qui est jumelée avec ces deux lignes souterraines. Les pare-chocs des bus frôlent le bitume tant le niveau de charge est hors norme. Des voyageurs entassés les uns sur les autres sans même que ces bus puissent absorber tous les voyageurs et en bout de course une sécurité dégradée voire même sacrifiée pour réaliser quelques malheureux kilomètres qui permettront à la RATP de consolider ses profits.

Cette situation interpelle quant aux normes de sécurité routière que l’entreprise publique de transport a décidé d’adopter pour faire rouler ses bus. Lorsqu’un automobiliste se fait arrêter sur l’autoroute parce que son véhicule est légèrement chargé, la RATP, elle, a carte blanche pour envoyer ses bus chargés à bloc tourner sans être inquiétée. Encore un merveilleux deux poids deux mesures que chacun appréciera à sa juste valeur.

Ceci est d’autant plus scandaleux que de nombreux conducteurs affectés sur cette ligne sont jeunes et donc insuffisamment expérimentés pour de telles conditions de transport. Il est presque miraculeux qu’aucun drame ne se soit produit à ce jour et espérons que cela ne se produise jamais mais force est de constater que le risque pour les usagers de prendre le bus est réel et objectivement très élevé. Claustrophobes, asthmatiques, personnes âgées sont les plus exposées à un risque de malaise, infarctus ou d’insuffisance respiratoire dans les bus.

Il serait donc utile de rappeler à la direction de l’entreprise au logo vert que transporter les usagers c’est bien mais les transporter dans de bonnes conditions c’est mieux surtout lorsqu’on se targue d’être un des transporteurs les plus performants au monde.