Ce vendredi 19 janvier, les travailleurs de la SFDM, entreprise assurant la logistique du transport pétrolier de l’ouest à l’est de la France, se sont mis en grève pour des augmentations de salaire. À Donges (Loire-Atlantique), 80% des salariés ont ainsi cessé le déchargement des bateaux transportant le pétrole, il y a cela plus d’une semaine. De nombreux débrayages ont également eu lieu dans le siège social de SDFM dans le 77 (Seine-et-Marne). Les sites de Ferté Alais (91) et de Saint Baussant (54) sont également mobilisés.

Lors des dernières négociations en décembre, la direction a proposé aux salariés une augmentation de 75 euros ainsi que des primes. Une proposition qui a entériné une perte de salaire réel des salariés, durement touchés par l’inflation. « Sur Donges, tous les corps de métier sont en grève » explique ainsi Morgan Lemarié, délégué syndical CGT du site. Les travailleurs et l’intersyndicale (CGT, CFC et CFDT) demandent aujourd’hui la réouverture des NAO (Négociations Annuelle Obligatoires). Pour le moment, malgré la forte capacité de blocage des grévistes, la direction fait la sourde oreille.

Face à la mobilisation qui « provoque un grand ralentissement de la production », comme l’explique le délégué CGT, la direction a fait appel à des intérimaires et à des non-grévistes pour remettre en marche l’activité. Mais malgré ces tentatives d’empêcher la grève, « il y a des tractages et des filtrages des camions-citernes, qui provoquent de gros ralentissements. Ça met la pression sur la direction », continue Morgan Lemarié. De plus, les grévistes ont « fait appel à l’inspection du travail » ajoute-t-il.

Face au mépris et à l’ignorance affichées par la direction, les grévistes comptent bien poursuivre la mobilisation jusqu’à l’obtention de leurs revendications. « La prochaine action aura lieu lundi matin à 4 heures. Elle consistera en un barrage filtrant. Pour l’instant, l’intégralité des grévistes est d’accord pour continuer la grève », déclare en ce sens Morgan Lemarié. Et le syndicaliste de rajouter : « Il faut une convergence des luttes, il faut s’appuyer sur le mouvement paysan ».