Cette fois-ci, lors de la 11ème journée de mobilisation contre la loi El Khomri, la CGT-Energie s’est illustrée par plusieurs coupures de courant dans l’agglomération de Moulins et dans la zone industrielle de Cahors sud : une action que Geneviève Lagarde, présidente du syndicat mixte de Cahors sud -et également élue socialiste, soit dit en passant- a « regretté ». C’est plutôt bon signe.

Précarisation d’un côté, privatisation de l’autre

Pour Laurent Indrusiak, secrétaire général de la CGT de l’Allier, il s’agissait à travers ces actions de réaffirmer l’opposition à « la loi El Khomri [mais aussi à] la privatisation d’une partie des activités d’EDF ». En effet, l’Etat organise en ce moment l’ouverture du capital de RTE (Réseau de Transport d’Electricité), une filiale d’EDF. Cette privatisation partielle, dans la même ligne que la loi Travail, conduira à des suppressions de postes, des baisses de salaires et tout ce que la mise en concurrence des entreprises réserve aux salariés.

De nouvelles actions en perspective

Alors que le 5 juillet le texte de la loi travail “retournera“ à l’Assemblée et que le gouvernement n’exclu pas d’utiliser à nouveau l’article 49.3 pour passer outre le vote des parlementaires, Laurent Indrusiak prévient : « Il n’est pas exclu que nous menions d’autres actions tant que nous ne serons pas entendus », une manière de montrer que la détermination des travailleurs n’est pas entamée pour faire tomber cette loi que continuent de rejeter 70% de la population. Dans ce contexte, la dernière lecture du texte à l’Assemblée risque fort d’être mouvementée et une question nous taraude : Faut-il d’ors-et-déjà recommander aux députés de s’acheter des bougies ?