Après Exxonmobil à Gravenchon (Seine Maritime) et Fos-Sur-Mer (Bouches-du-Rhône), c’est au tour des raffineries de Total de se mettre en grève. Suite à l’appel de la CGT Total Energie pour une grève de trois jours du 27 au 29 septembre, de nombreux salariés ont répondu présents ce qui a engendré l’arrêt des activités sur la plus grosse raffinerie du groupe, en Normandie, ainsi que celle de Feyzin (Bouches-du-Rhône) majorité des raffineries du pays. A l’heure actuelle, seule une raffinerie sur le territoire est épargnée par le mouvement de grève.

Ce mardi, les délégations syndicales ABVV/FGTB de Total Energies et Exxon Mobil Anvers ont tenu par voie de communiqué à apporter leur soutien à leurs collègues raffineurs français et à revendiquer, à leurs côtés, l’indexation des salaires sur l’inflation. « Nous avons appris par nos instances et les médias que les travailleurs de TotalEnergies et d’Esso en France sont actuellement en grève pour obtenir plus de salaires et d’investissements. L’augmentation du coût de la vie et l’inflation galopante rendent ces revendications plus que justifiées. […] Nous sommes solidaires de votre combat. Ensemble on est plus forts ! » écrivent-ils par voie de communiqué.

Une belle démonstration de solidarité internationaliste, qui appelle à la poursuite du combat et à l’élargissement du conflit pour les salaires. L’occasion de montrer, dès le 29 septembre, qu’il existe des secteurs en lutte pour les salaires à l’image des raffineurs et qu’il est nécessaire de construire un plan de bataille commun qui aille au-delà des journées isolées en posant la question de la grève reconductible et du blocage de l’économie comme méthodes de lutte pour tout le mouvement.

Par ailleurs, dans un contexte où l’immense majorité des luttes ouvrières en cours réclament des augmentations de salaires, les raffineurs belges proposent une revendication centrale : celle d’indexer les salaires sur l’inflation. Une telle mesure, qui concrètement verraient les salaires évoluer chaque mois en suivant l’inflation, serait la seule même de faire face à la crise énergétique et l’augmentation des prix à la consommation. Une revendication que devraient reprendre les syndicats français, pour mettre en place une plateforme commune de lutte pour les salaires à l’échelle de tout le pays.