Le meurtre de Nahel le 27 juin par la police a fait éclater la colère d’une jeunesse qui refuse le racisme d’Etat et les violences policières. Sur fond de crises sociales des milliers de jeunes se sont révoltés partout en France et notamment à Marseille.

La seule réponse du gouvernement, c’est la répression la plus violente : BRI, CRS, GIGN, RAID, hélicoptères, couplés à une répression judiciaire sans commune mesure. Samedi soir à Marseille, le RAID a mené une action ultra violente en n’hésitant pas à tirer à vue avec des LBD et des beanbags, avec des arrestations ultra-violentes faisant de nombreux blessés. À cette violence s’ajoutent des centaines d’interpellations à Marseille sur quelque 3 200 sur tout le territoire, avec derrière une importante répression judiciaire.

A Aix-en-Provence un jeune a déjà écopé de 6 mois de prison, une justice expéditive permise par les comparutions immédiates sollicitées par Eric Dupond-Moretti. Le gouvernement demande un traitement d’exception contre les jeunes de quartiers. A Marseille dans la nuit de vendredi à samedi les avocats de permanence n’ont pas pu avoir accès aux commissariats de 23h à 11h. Un exemple parmi d’autres de procédures irrégulières et de droits des interpellés bafoués.

Ce gouvernement criminalise la jeunesse qui se révolte et leurs familles en cherchant à dissuader tous ceux qui se dressent devant un ordre injuste.

Face à ce cordon sanitaire que voudrait construire le gouvernement et l’extrême droite autour des révoltes des quartiers populaires en les criminalisant, nous organisations de jeunesse, le refusons. Il y a urgence à construire une réponse unitaire et soutenir les révoltes contre les violences d’Etat.

Nous exigeons la libération immédiate de tous les interpellés et l’abandon des poursuites.

Soyons nombreux.euses devant les tribunaux tous les jours à 14h à partir de demain et organisons un grand rassemblement de soutien mardi à la même heure !

Nous, organisations de jeunesses, pensons qu’il est nécessaire que l’ensemble des collectifs et organisations syndicales, politiques, et associatives se tiennent derrière les familles des victimes de violences policières et appellent à se mobiliser pour organiser une grande marche le samedi 8 juillet contre les violences d’Etat et le racisme et pour conquérir un programme social à la hauteur de la situation d’inflation de précarité grandissante.

Signataires : RED Marseille, Les Dissident.es, MNL 13, FSE, Le Poing Levé Aix-Marseille, FIDL, Solidaires Etudiant.es Aix-Marseille, NPA Jeunes, Thiers en Lutte, Marie Curie en Lutte.