C’est donc sur la base de recommandations d’un « groupe d’experts » que le gouvernement n’augmentera pas plus le SMIC que de son augmentation légale, c’est-à-dire de 0,93%. Le SMIC passera alors de 1466,62 euros brut mensuels à 1480,27, pour une hausse nette de 11 euros.

« Dix baguettes tradition de plus », c’est ce qu’ironisait Jean-Claude Mailly, le secrétaire général de FO au vu de cette augmentation dérisoire comparativement à la précarisation grandissante des ménages en France. Par ailleurs, certains syndicats ont proposé au gouvernement leurs positions concernant le SMIC, comme un montant égal à 80% du salaire médian selon FO ou encore un SMIC à 1800 euros brut selon la CGT. Mais qu’attendre de ces positions tant qu’elles ne restent juste que ce qu’elles sont, à savoir de simples revendications ?

Tandis qu’en cette fin d’année les ménages ont subi une baisse des APL et devraient l’année prochaine voir leur pouvoir d’achat diminuer par les différentes augmentations de tarifs telles que pour le gaz (à hauteur de 5%) ou encore les frais bancaires, le SMIC augmentera de 11 euros net par mois. Pour rappel, le seuil de pauvreté étant dernièrement fixé à 1008 euros par mois pour une personne seule, ce sont plus de 8,8 millions de Français qui sont touchés. Une si faible augmentation du SMIC (qui tournerait autour des 1150 euros net) ne permettra pas d’inverser cette tendance. C’est donc à nouveau un coup dur pour les ménages, notamment les familles isolées qui avec un SMIC pour toute la famille peinent déjà à boucler les fins de mois.

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