C’est dans ce contexte répressif, où tout semble permis, que la direction de la Fonderie de Bretagne, à Caudan, près de Lorient, a osé assigner en justice les organisateurs d’une fête, pour les 50 ans de l’entreprise.
En effet, le 9 juillet, la CGT compte organiser une grande fête sur le parking de l’entreprise, avec exposition de photos, stands et buvettes, comme cela s’est d’ailleurs déjà fait.
Mais comme le signale un dirigeant CGT, la direction ne veut plus entendre parler de la SFBM (ancien nom de la Fonderie), et faire table rase du passé.
Sous des prétextes fallacieux, invoquant d’abord "l’état d’urgence", puis des "raisons de sécurité", elle a refusé la demande du syndicat, et a assigné en justice le Délégué syndical Mael Le Goff, le syndicat CGT de la Fonderie et l’Union Départementale du Morbihan.
Mieux, elle a fait aussi plusieurs menaces. Possibles astreintes, une intervention des forces publiques pour évacuer les lieux et une amende de 5000€ par personne et par heure... La stratégie de la tension dans toute sa splendeur.
Les travailleurs ont d’ailleurs riposté en bloquant l’entreprise par une grève de 3h, suite à une assemblée générale de l’équipe de nuit. La possibilité d’un conflit n’est pas exclue...