Ce 17 janvier, les Gilets Jaunes de Toulouse avaient décidé, lors de la dernière assemblée générale, de mener une action pour accueillir Emmanuel Macron. Le président était en effet présent, sur la base de Francazal, pour présenter ses vœux à l’armée et à la gendarmerie. Au total, plus d’une centaine de Gilets Jaunes, renforcés par des syndicalistes de la CGT, de Solidaires et de la FSU, ont pris part au rassemblement.

En soi, le simple fait de pouvoir créer un point de fixation tient de la performance, tant le dispositif policier était dantesque. Des dizaines de cars de CRS étaient déployés, bouclant le secteur sur plusieurs kilomètres à la ronde, avec contrôle systématique des papiers et relevé des plaques d’immatriculation.

Au contact permanent de la grosse centaine de personnes rassemblées, une quarantaine de gendarmes était présents. La aussi, l’objectif était de faire une démonstration de force, avec flashballs et fusils d’assaut en évidence.

Une autre démonstration de la façon dont Macron compte « débattre » avec les Gilets Jaunes. Malgré les tentatives d’entraves et d’intimidations, les manifestants toulousains de ce 17 janvier ont mis en avant que, non, le mouvement ne se laisse pas berner par l’enfumage, sauce « grand débat national ». Rendez-vous est donc pris dès samedi dans la rue, pour l’acte X, et à la prochaine assemblée générale de dimanche, pour penser les suites de la mobilisation.