Un jeune homme de 35 ans, travaillant pour une entreprise sous traitante et effectuant une opération de maintenance sur une des machines de l’usine Industeel à Marchienne-au-Pont en Belgique, a était littéralement écrasé par un pont roulant de plusieurs tonnes, mardi 26 avril.

Dès le lendemain, et alors que l’enquête n’avait pas réellement commencé, les médias locaux ont érigé au rang d’information les quelques constatations effectuées par la police au moment du drame. « La victime aurait emprunté un raccourci non sécurisé. À ce stade, il ne semble pas y avoir d’implication de l’employeur. » Ainsi la thèse de l’erreur humaine, mettant hors de cause le patron de l’entreprise, est-elle mise en avant, sans même se questionner sur le manque éventuel d’un briefing des employés sous-traitants, ne connaissant pas l’entreprise, et notamment sur les endroits potentiellement mortels.

Un drame de plus qui soulignerait de façon sordide l’adage « le temps c’est de l’argent » ? Les éléments qui ressortiront dans les jours et semaines à venir pourront, peut-être, permettre de répondre à cette question. Ce qui semble à ce stade évident, c’est que les médias ont immédiatement joué un rôle de désamorceur de polémique vis-à-vis de la mise en cause de la direction. Quant au dégât d’une exploitation sans cesse plus violente au sein des entreprises, ce fait divers ne fait qu’en apporter un exemple de plus, indépendamment du fait si, oui ou non, il s’agit d’une erreur humaine.