Les 2000 journalistes accrédités pour couvrir le sommet se sont vus entravés dans leur travail par les policiers. On leur demande de filmer de loin, on les empêche d’aller aux lieux des rassemblements : les journalistes n’étaient pas voulus près du sommet. Tout a été fait pour empêcher ceux-ci de couvrir les événements organisés par l’opposition au G7. En effet, de nombreux journalistes témoignent des abus de pouvoir des policiers et également de la Bac à leur égard : confiscation du matériel anti-répression, contrôle de police systématique, non reconnaissance des cartes de presse internationale. « Vous les journalistes, vous êtes les mouches qui suivent le coche », a déclaré un gendarme avec un mépris ouvertement assumé envers les journalistes.

Un climat répressif et sécuritaire qui va loin : deux observateurs d’Amnesty France ont été arrêtés et fouillés pendant 2h, des membres de la ligue droits de l’homme ont également été interpellés. Pour les journalistes non-accrédités comme ceux du collectif « cerveaux non-disponibles », contrôle et arrestations sont également en vigueur. A Biarritz, quiconque tente de s’approcher du G7 et de témoigner de la répression n’est pas le bienvenu.

Une répression qui traduit une volonté du gouvernement d’invisibiliser les différents contre-sommets du G7 et la répression subie par les militants. Le sommet du G7 est une réunion hypocrite qui ne sert en rien à la catastrophe climatique. Si Macron a tenté de peindre en vert sa politique avec une vidéo adressée aux jeunes sur les réseaux sociaux, où il s’indigne de la situation en Amazonie et affirme avoir changé quant à la question environnementale, personne n’est dupe, et le contre-sommet du G7 a réuni quelques 15.000 manifestants, malgré la répression.