Le mercredi 11 décembre dernier Julien été arrêté puis placé en garde, sans autre motif que sa présence en soutien sur le piquet RATP d’Aubervilliers. Cette première arrestation sur un dépôt RATP visait à l’époque à dégouter les profs de cette modalité d’action qui été celle de faire bloc aux côtés des agents grévistes de la RATP et donc de casser le collectif de lutte qui se mettait en place à ce moment là.

Julien témoignait à la sortie de sa garde à vue que ce qui lui avait permis de tenir en cellule c’était toujours cette force du collectif qui été venu chanter, faire de la musique devant le commissariat le faisant tenir face a la répression. La ligne RATP numéro 12 quelques jours plus tard avait même voter en AG de reverser une partie de sa caisse de grève pour l’aider à payer ses frais de justice.

Aujourd’hui Julien est donc accusé « d’entrave à la liberté de travailler » et de « violences sur personne dépositaire de l’autorité publique » et sera juger mercredi sur ses accusations mensongères de la part de l’État et de la RATP qui visent a faire l’exemple, démoraliser et couper les têtes de ceux qui ont osé contesté.

Cette bataille il y a un an a su coaguler les colères, crée des collectifs de luttes, des AG de villes interpros, une coordination RATP-SNCF. Si la réforme des retraites a pu être reporté c’est bien par la force de cette bataille et du collectif. Et alors que le monde qu’ils nous promettent, qu’ils veulent construire est celui de l’individualisme, de la division de notre camp, de la stigmatisation. Un monde ou chacun aurait ses points de retraites, chacun son bac, un monde de l’évaluation permanente, de la mise en compétition, un monde de misère et de la répression de tout ceux qui osent relever la tête. Etre aux cotés de ceux qui comme Julien se sont battus hier et qui se voient réprimés c’est préparer les batailles à venir et dire non à ce monde la.

Une vidéo d’agents RATP en soutien a Julien : Intégrer le lien :