22000 postes supprimés, 16000 lits en moins : voilà les conséquences de la loi de modernisation de la santé de Marisol Touraine (2016). Notre système de santé, vanté il y a encore peu dans le monde entier, est aujourd’hui moribond ! L’épidémie de grippe cet hiver l’a mis en lumière : pénurie de personnel hospitaliers, de médecins, de lits, voir de matériel…
Tous les centres hospitaliers font face à des plans d’austérité maquillés : prenant le doux nom de « plan performance » au CHU de Montpellier, ce plan allie fermeture de lits et de services « non rentables », car il faut orienter l’activité là où il y a rentabilité ; ce qui est contraire aux valeurs du service public hospitalier, et qui se traduit par exemple, sur le département de l’Hérault par la fermeture du service destiné à l’autisme.
Les suppressions de poste obligent les salariés restant à travailler à flux tendu continuellement : ces derniers ne peuvent plus prendre de pause pour aller au WC ! C’est aussi le virage au tout ambulatoire, pour limiter les durées de séjour et donc maximiser l’activité par un turnover infernal, etc.
A cela il faut ajouter l’Objectif National des Dépenses d’Assurance Maladie (ONDAM), voté par nos députés, qui ne correspond en aucun cas aux besoins en santé de la population. En effet, avec des dépenses d’assurance maladie limitées à 2,1 % du budget, le plus faible taux depuis 20 ans, et alors que l’évolution des dépenses de santé est évaluée à 4 % pour l’année 2017, on ne peut que constater la casse de la politique de santé.
Tout cela dégrade les conditions de travail mais aussi la prise en charge de la population : l’espérance de vie en France a ainsi reculé en 2016, ce qui n’était plus arrivé depuis 1969, et une vague de suicides sans précédent dans la fonction publique hospitalière a parallèlement émergé.
Pendant ce temps-là, dans la région Occitanie, 50 % des actes chirurgicaux sont réalisés par le secteur privé, qui engrange ainsi des bénéfices record redistribués aux seuls actionnaires ! Les salariés du privé sont donc aussi malmenés que ceux du public : la longue grève, victorieuse, de la clinique de l’Ormeau (65) en est un exemple.

Le 21 février 2017 de 14h à 17h
Amphithéâtre du CHU Lapeyronie (fléché depuis l’accueil)
Forum santé « Soigner et être soigné, parlons-en ! »