On se souvient d’Emmanuel Macron, qui déclarait au cours de la campagne présidentielle vouloir [rétablir les traditionnelles « chasses présidentielles→http://www.revolutionpermanente.fr/Chasse-presidentielle-Macron-se-voit-deja-sur-le-trone]. En contrepoint, en novembre dernier, Nicolas Hulot disait vouloir réduire « au maximum » la souffrance animale dans la chasse.

Le prenant au mot, c’est plus de 20 associations contre la maltraitance animale qui ont signé une lettre demandant l’interdiction de la chasse à courre. Une pratique barbare faisant durer l’agonie de l’animal (du cerf au renard) poursuivi pendant des heures par une cohorte de cavaliers et de fox terriers pour enfin être abattu.

Le ministre de la transition écologique se repositionne aujourd’hui : la France ne serait pas « prête » à abandonner la chasse à courre. Mais de quelle France parle-t-on ? Les pratiquants sont très peu nombreux, se réduisant à quelques milliers. Chiffre compréhensible, car son coût est bien loin d’un pass ski à 40 euros la journée. L’abonnement à l’année avoisinerait les 3000 euros, deux fois un SMIC.

Ainsi, il est évident que la décision de Nicolas Hulot, ministre riche dans le gouvernement du président des riches, a pour but de ne pas froisser un certain secteur de la société : celui des nantis et des exploiteurs, plutôt que de réduire un tant soit peu la souffrance animale.

Crédits photo : Photo DDM, archives