Des milliers de personnes ont pris les rues de Paris pour la Pride 2019 et pour exprimer leur fierté dans une ambiance festive. Sous un soleil impitoyable, beaucoup de couleur, de musique, de paillettes, des « batailles d’eau », de déguisements. Mais malgré cette ambiance « bon enfant » et festive, des revendications contre l’oppression des personnes LGBTQ+ et pour des droits élémentaires comme la PMA se faisaient entendre également ainsi que les revendications sur la lutte contre le VIH.

En effet, bien que la Pride soit devenue un évènement que les classes dominantes veulent le moins revendicatif et le plus « apprivoisé » possible, que certaines entreprises capitalistes l’utilisent pour « se faire un coup de Com’ », la réalité c’est que l’homophobie et les discriminations des personnes LGBTQ+ restent très fortes dans une société rétrograde. Quelques heures de fête, certes bien méritées, ne doivent et ne peuvent pas faire oublier les violences physiques et morales contre les LGBTQ+.

En ce sens, nous ne devons pas oublier la tradition de lutte de la Pride, son contenu de revendication de formes différentes d’aimer, de sentir et de vivre sa sexualité. Mais nous devons rappeler aussi son contenu originellement radical, remettant en question non seulement l’homophobie de cette société mais toute l’architecture oppressive et d’exploitation du capitalisme.

C’est pour rappeler cette histoire que nos camarades de « Du Pain et des Roses » ont été présentes dans la Pride. Et c’est également pour cela que nous avons publié récemment un dossier spécial dans notre supplément culturel et théorique « RD Dimanche » sur les 510 ans de la révolte de Stone Wall.

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