L’acte « ultimatum » est en cours, et témoigne que quatre mois après le début de la mobilisation la détermination des Gilets Jaunes est intacte. Dans un contexte tendu et avec une tendance à la normalisation des manifestations, il semble que le gouvernement n’ait toujours pas réussi à « rétablir l’ordre ». Signe que le gouvernement est loin d’avoir la situation sous contrôle, quand bien même depuis deux mois maintenant le « Grand débat ». Encore pris à revers, le ministère de l’intérieur a été obligé de préciser un nombre de manifestant à la mi-journée à Paris avec quelques 8000 manifestants présents ce samedi. Si des blindés étaient présents ce matin, le dispositif policier n’est semble-t-il à la hauteur de la mobilisation. Par plusieurs fois, suite à la dégradation de grands magasins, les grands médias ont rappelé les scènes quasi-insurrectionnelle du mois de décembre, le journal Les Echos allant même jusqu’à parle de « Champs Elysées pris d’assaut ».

Dans ce contexte, Christophe Castaner, pris au dépourvu, en est allé à déclaré que le mouvement des Gilets Jaunes « n’existe plus dans la réalité ». Une déclaration que même les grands médias, qui ont fait la démonstration de leur parti pris pro-gouvernemental depuis quatre mois, ont jugés à « minima maladroite ». Pour le ministre de l’Intérieur, le mouvement des Gilets Jaunes « n’existe plus dans la réalité », expliquant que la mobilisation été aujourd’hui noyauté par les « casseurs ». Dans les faits, cette déclaration, accompagné du traditionnel discours sur « l’ultra-fermeté », témoigne d’une forme de « surprise » du gouvernement, qui ne s’attendait pas à une telle mobilisation au lendemain de la fin du Grand Débat, et encore moins à ce regain de radicalité du mouvement.