Ce mercredi 27 février, une peine record contre un Gilet Jaune a été prononcé, à Caen. Un homme de 43 ans, chômeur et présenté comme le « profil type du casseur » selon les médias dominants, a en effet condamné à 3 ans de prison ferme, pour avoir emmené et utilisé un lance pierre.

Le Gilet a ainsi expliqué avoir « bugué quand (il a) vu à la télé les violences policières », avant de poursuivre. « J’ai pris mon lance-pierre pour aller dans les manifs. Pour viser les forces de l’ordre, les faire reculer pour permettre d’évacuer les manifestants blessés ». Selon une radio, il aurait reconnu avoir aussi lancé des billes sur les forces de police, avec son lance-pierre, en indiquant "qu’il ne tirait pas sur des forces de l’ordre non protégées, on était dans un affrontement première ligne contre première ligne et qu’il tirait sur des personnes casquées", selon son avocate. Une sanction oh combien disproportionnée, tandis que des dizaines de Gilets Jaunes ont été mutilés, que des milliers ont été blessés par les forces de répression depuis le début du mouvement, et que le discours dominants visent à légitimer cette violence policières.

Ironie de l’Histoire, cette lourde condamnation tombe en même temps que la libération d’Alexandre Benalla, barbouze le plus connu de France. Une belle illustration du caractère profondément de classe de la justice.