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Plus de 300 étudiants et lycéens en soutien à Paris 7 - Diderot pour exiger la banalisation des cours !

Hier, en soutien aux étudiant-e-s de P7, les secteurs mobilisées devant le centre Pierre Mendes France contre la répression policière ont opté pour une manifestation spontanée de Paris I - Tolbiac à Paris VII - Diderot avant d’être encerclés par un déferlement de forces de police.

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A la suite de l’assemblée générale tenue ce mardi 22 mars à Paris VII qui a pris fin aux alentours de 14h30, une cinquantaine d’étudiant-e-s ont envahi les couloirs du bâtiment de la Halle aux farines avant de se diriger, groupés, vers l’esplanade en chantant des slogans aussi bien pour exiger le retrait de la loi El Khomri ainsi que pour la banalisation des cours. C’est avec cette dernière revendication à l’esprit, c’est-à-dire l’obtention de la possibilité à toutes et tous de participer à la mobilisation sans craindre d’être noté défaillant-e-s ou de perdre sa bourse, que ce petit groupe d’étudiant-e-s bien déterminé-e-s s’est rendu jusqu’à la présidence. Après avoir pénétré de force dans l’enceinte du bâtiment Olympe de Gouge et monté 4 étages faisant raisonner tout le bâtiment à coup de slogans, ils-elles se sont vu fermer la porte au nez avant même d’avoir pu parler à un membre de la direction et porter leur revendication. A force de contester bruyamment, on a fait savoir que la présidente acceptait de recevoir 3 personnes à 17h00. Autrement dit, faire patienter les mobilisé-e-s deux heures dans une optique de découragement. Mais les étudiant-e-s n’ont pas cédé à la déstabilisation et ont fait unsit-indevant la salle de conseil en attendant le dit rendez-vous.

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Ce sont 5 étudiant-e-s qui seront reçus après deux heures d’attente pour finalement se confronter à un non catégorique de la part de la présidence. Cette dernière argumentant que banaliser est « un signe de soutien, de la part de l’universitéì, envers le mouvement d’opposition aÌ la loi El Khomri. »« Si vous voulez faire grève, faites-le, pas besoin de banaliser ». On comprend bien que ces ‘arguments’ sont totalement fallacieux, notre seul but étant de permettre aÌ chacun-e de pouvoir faire le choix d’aller en cours ou de se mobiliser sans possibilitéì de sanction de l’administration. En ouvrant la porte aÌ ces sanctions, l’universitéì entend nous faire rentrer dans le rang et empêcher la mobilisation aÌ Paris VII. Refusant toute conciliation, elle ne nous laisse d’autre choix que de rentrer dans un rapport de force.

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Rapport qui s’est d’ailleurs vu mettre en place à une vitesse éclair. En effet, durant la négociation, une délégation regroupant une dizaine d’étudiant-e-s de Paris VII s’est rendue à l’université Paris I - Tolbiac où avait lieu un rassemblement contre la loi travail et la répression qui a eu cours cinq jours plus tôt regroupant des étudiant-e-s de Nanterre, Paris I, Paris IV, Paris VI, Paris VIII, Sciences Po’, ainsi que d’autres secteurs en lutte comme les cheminots, les postiers et les lycéens. Cette délégation a alors pris la parole pour dénoncer la présidence de Paris VII qui refuse la banalisation des cours et a appelé à venir protester en signe de soutien. C’est ainsi que plus de 300 étudiant-e-s ont pris la rue de Tolbiac d’assaut et se sont rendus vers PVII rapidement suivis de plusieurs dizaines de fourgons de CRS.

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Arrivés sur l’esplanade de l’université Diderot, la seule réponse de l’administration fut de fermer quasiment tous les accès aux bâtiments, permettant à la police de charger gratuitement, à grand renfort de gaz lacrymogènes, une partie des manifestant-e-s, juste sous les fenêtres de l’université. Les forces de répressions se sont déployées bien trop rapidement pour permettre au cortège de s’échapper et ont par conséquent encerclé entre 30 et 50 lycéen-nes et étudiant-es durant plus d’une heure qui ont été évacués sous escorte jusqu’au métro Bibliothèque François Mitterrrand.Une tentative d’intimidation qui, encore une fois, n’a fait que renforcer la détermination des étudiants mobilisés à Paris VII et partout ailleurs !


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