Crédits photos : Le Parisien/Olivier Lejeune

Face à cette catastrophe industrielle et à la portée des risques sanitaires qui en découlent, comme on a pu voir avec les nombreux témoignages de nausées et vomissements, le maire a développé un discours fataliste parlant d’ « accidents industriels » et du rôle de l’industrie comme « richesse collective » qui aurait contribué aux progrès environnementaux pour diminuer la consommation d’essence et d’huile.

Évidemment, aucune référence aux travailleurs qui font tourner l’usine et qui subissent de plein fouet cette catastrophe. Aucun mot, non plus, n’est adressé aux habitants. Tout au contraire, Yvon Robert appelle à à respecter la compétence des autorités et à faire confiance aux institutions – la préfecture de Seine-Maritime, qui considère la qualité de l’air comme normale, et l’Agence Régionale de Santé qui, faute de danger selon leur constat, a donné son feu vert à la réouverture de l’ensemble des établissements scolaires.

Déjà, en 2013, Lubrizol avait été condamné pour négligence après que du mercaptan s’était échappé : le groupe s’en était sorti avec une amende dérisoire. Derrière ce discours sur la fatalité des accidents industriels, le maire PS de Rouen couvre ouvertement cette grande multinationale et les autorités. En rien écologique, comme le maire de Rouen le prétend, la gestion capitaliste ne peut offrir aucune réponse à la destruction de l’environnement.