Crédit Photo : Cathy Schmitt

Je viens parce que c’est absolument essentiel, mon frigo est vide depuis lundi et ça commence a devenir difficile, j’ai un travail, mais c’est pas évident avec le Covid de le garder, avant je travaillais tous les jours maintenant c’est 2 à 3 fois par semaines” , témoigne Léa au micro de Rémy Buzine sur Brut. Les étudiants ont vu leurs revenus drastiquement baisser pendant le confinement, du fait d’une perte d’emploi ou d’une perte de bourses. Selon un rapport d’observation de la vie étudiante, 58 % des étudiants qui exercent une activité ont arrêté, réduit ou changé leur activité rémunérée pendant le confinement. Ces pertes ou diminution de l’emploi se traduisent par une baisse drastique des revenus, notamment du fait que les étudiants n’ont pas le droit aux allocations chômage.

La situation est dramatique, aujourd’hui, 1 jeune sur 5 vit sous le seuil de pauvreté. “J’ai perdu mon job, mes parents sont très loin, je vis dans un 18m2 je suis toute seule”, explique Amel, étudiante étrangère en attendant un colis alimentaire pour pouvoir se nourrir. La volonté de Vidal de ne pas faire une “année blanche” à l’université se traduit par un maintien de la sélection à tout prix, qui vire de l’université les plus fragiles et les plus précaires. 
Face à cette situation de précarité, les mesures du gouvernement sont pour le mieux cosmétiques. À propos des deux repas à 1 euro offerts au CROUS, de nombreux étudiants ont fait remarquer à la ministre que les restaurants universitaires étaient fermés, rendant impossible pour les étudiants de bénéficier de ces repas. 

 

 

La précarité actuelle dans la jeunesse à l’université est le résultat des politiques de casse des services publics, dont le gouvernement est le principal responsable. Parcoursup, Loi de Programmation pour la Recherche, tout un ensemble de mesures qui précarisent et augmentent la sélection à l’université. Illustration de la précarité croissante des étudiants, à propos des colis alimentaires, Oxfam France explique que “le nombre de bénéficiaires est estimé à plus de 8 millions de personnes à l’automne 2020, alors qu’il se situe autour de 5,5 millions en temps normal”. La demande pour des aides alimentaires a explosé, alors même que les grands capitalistes se sont enrichis pendant la crise. C’est pourquoi il faut revendiquer en urgence un revenu étudiant, imposé sur les grandes fortunes, pour en finir avec la précarité. Alors que Macron clame que l’argent magique n’existe pas, les milliards pleuvent pour le patronat, nous ne pouvons plus laisser la gestion de la crise sanitaire et économiques au capitalistes, mais soyons résolus pour leur faire payer !