La CGT et d’autres dénonçons depuis de nombreuses années les méthodes de management sur l’EGT LAJ, que nous qualifions « d’agressives ». Elles sont la conséquence d’une politique agressive qui vise, suppressions de postes après suppressions de postes, restructurations après restructurations, à faire le plus d’économies possibles sur notre dos. Postes en moins à la vente, suppression des agents Garde Place, fermeture des DATAS, NEXT COE, Petits collectifs… : les attaques s’enchaînent et dans ce contexte la direction rêve de nous mettre au pas, de briser les résistances et les solidarités, de nous avoir à l’œil pour ce qui est des grèves !
Nous avons aujourd’hui la preuve de l’existence d’un management agressif, irrespectueux voire insultant, ne s’embarrassant d’aucun scrupule (et d’aucune légalité) : un document manuscrit circule actuellement largement, document que la CGT s’est vu transmettre. Sur six pages, son auteur étale des commentaires sur l’ensemble des agents d’une même équipe. Commentaires pris en note à l’occasion d’un changement de DPX ? L’ancien chef laissant ses informations et consignes au nouveau ? Peu probable en tout cas qu’il s’agisse de l’initiative « d’un petit chef » : La direction constitue des fichiers sur chaque agent, qui sont transmis de DPX en DPX.

Ô surprise, ce qui intéresse en premier lieu les DPX c’est de savoir qui fait grève, à quelle fréquence et si l’agent déclare ou pas ses intentions de faire grève quand un hiérarchique le lui demande. C’est bien que nos grèves sont ce qui leur fait le plus peur.
Dans le document, on trouve aussi sur chaque agent des appréciations et jugements de valeur peu raffinés : « Racaille, stupide, un peu conne, bas de plafond, un peu instable ! »
Des informations personnelles sont également transmises, pas non plus dans la délicatesse :
« Sort avec untel, marié à une étrangère, syndiqué, hypocondriaque, souvent en arrêt… »

Pourquoi de telles méthodes dignes des services secrets ? A la CGT, nous pensons que la direction aimerait bien trier les agents, savoir sur qui tenter de s’appuyer pour mettre en place les réorganisations, connaître les opposants et les réfractaires. Ce fichage n’est pas que le fait d’un « petit chef zélé » (et pas bien futé !), mais bien le résultat d’une méthode de management mise en place par toute l’équipe dirigeante de l’EGT. Si un tel fichier existe sur une équipe, on peut se poser la question si cela n’est pas généralisé à l’ensemble des équipes. Et si cela nous a tous solidarisés dans une équipe, pas de raison qu’on ne se serre pas les coudes au niveau de toute la gare ! Nous sommes tous des cheminotes et cheminots qui faisons au mieux notre boulot, dans des conditions rendues de plus en plus difficiles par les sous-effectifs et les multiples réorganisations qui dégradent nos conditions de vie et de travail et le service rendu aux usagers et par cet esprit de « petit adjudant » que la haute hiérarchie veut instiller désormais. Ras-le-bol !

Les cheminots sont en droit d’exiger la communication de tous les fichiers existants où leur nom apparaît.
Dans un premier temps, nous avons interpelé la direction régionale de l’existence de tels fichiers illégaux.
Nous informerons l’Inspection du travail de l’existence de ces fichiers...
Cette affaire nous concerne tous ! C’est pour cela que nous devons exiger, ensemble, des mesures fortes pour que cessent ces agissements.
Dans l’unité, nous vous inviterons très bientôt à un rassemblement pour aller chercher les réponses attendues.