Ce 7 février, une trentaine de Rosies, militantes féministes d’Attac, ont organisé une action qui « se voulait joyeuse et déterminée ». Les Rosies ont chanté et dansé leur chorégraphie « Nous on veut vivre ! » tandis que des activistes inscrivaient sur le sol à la craie « 60 ans » et déguisaient la statue de la Loi, qui trône au milieu de la place du Palais-Bourbon avec une chasuble géante bleue portant le message « 64 ans, c’est non ! », comme l’explique le communiqué du site d’Attac.

« C’est de la craie qui part à la main et à l’eau », a expliqué une militante. L’action se voulait ainsi totalement symbolique. Malgré tout, le gouvernement et sa police semblent ne vouloir aucun « débordement », même le plus pacifique ! Au moins 9 activistes ont ainsi été embarquées illico presto par la police après l’action, dont 5 auraient été placées en garde-à-vue au commissariat du 5e arrondissement d’après Attac.

Pour justifier la répression, la présidente de l’Assemblée nationale, Yael Braun Pivet, a dénoncé des « dégradations » et parlé de tags sur la statue de la loi et une porte devant l’Assemblée. « Ces actes sont des atteintes à notre vie démocratique, à la liberté de chaque député et du débat. Nous ne tolèrerons pas », a-t-elle dénoncé. « La peinture employée, à la craie, est pourtant lavable à l’eau et biodégradable », a ridiculisé Attac dans son communiqué.

Exigeons la libération immédiate des Rosies et l’abandon de toutes poursuites !

L’importante répression pour un acte aussi pacifique est un signal politique important de la part du gouvernement. Il est le signe que tout « débordement » du cadre actuel des cortèges de manifestation, aussi symbolique soit-il, sera réprimé extrêmement durement.

Face à la pression, l’intersyndicale doit prendre position pour soutenir les Rosies et exiger la libération immédiate des personnes embarquées par la police et placées en garde-à-vue, ainsi que l’abandon immédiat des poursuites !