En mai 2023, Révolution Permanente était attaqué en diffamation pour avoir donné la parole à des ouvriers de l’aéronautique en lutte quelques années plus tôt. Un procès intenté par un délégué syndical CFE-CGC de chez AAA, qui avait signé en 2020 un plan de licenciements massif.

A l’époque, nous avions donné la parole à des travailleurs de l’entreprise qui dénonçaient le rôle des syndicalistes ayant signé le plan social et la promotion dont avait bénéficié l’un d’eux à la même période. C’est ce dernier, qui s’était illustré en revendiquant dans la presse le PSE en reprenant le discours de la direction, qui nous attaque aujourd’hui.

Après une première audience le 20 juin à l’occasion de laquelle de nombreux syndicats, collectifs et organisations politiques avaient apporté leur solidarité à RP, le procès se tiendra finalement ce mardi 30 janvier. Un moment important face à une attaque qui vise, à travers RP, à museler la parole de travailleurs en lutte.

Pour cela, la partie adverse entend nous faire payer cher, en réclamant une « insertion dans le journal la Dépêche du Midi au frais de chaque prévenu, pour un montant ne pouvant être inférieur à 2 000 € ni supérieur à 2 500 €, d’un communiqué » avec « publication identique en même lieu et place que l’article diffamatoire sur le site du journal Révolution Permanente » ainsi que « la somme de 2 500 € par application des dispositions de l’article 475-1 du Code de procédure pénale. »

Comme nous l’avons souligné depuis le début de cette affaire, nous ne nous laisserons pas intimider. Cette attaque n’est pas la première pour Révolution Permanente, régulièrement ciblé par la droite ou l’extrême-droite, à l’image de la récente convocation de notre camarade Gaëtan Gracia pour son soutien à la Palestine, mais également dans le viseur de nombreuses directions d’entreprises dont RP dénonce les agissements et soutient les travailleurs.

Nous vous invitons à être présents pour soutenir Révolution Permanente ce mardi 30 janvier à 14h au Tribunal correctionnel de Toulouse.