Depuis dimanche dernier, le Brésil connaît une situation particulièrement polarisée. Alors que quelques semaines plus tôt, le résultat du premier tour de la présidentielle était complètement incertain, c’est finalement Bolsonaro, le candidat d’extrême-droite se revendiquant ouvertement pro-dictature, raciste, homophobe et sexiste qui a obtenu 46% des voix. Depuis les résultats du 1er tour, c’est une vague d’agressions et de meurtres racistes et homophobes qui a surgi dans le pays, à l’image de l’assassinat d’un maître de capoeira poignardé douze fois pour s’être publiquement prononcé contre le candidat.

C’est ce qu’a voulu dénoncer l’ex-chanteur des Pink Floyd au cours d’un concert à São Paulo. Il a en effet diffusé sur son écran géant le message suivant « Résister au néofascisme » suivi d’une série de noms de leaders d’extrême-droit partout dans le monde, qu’il s’agisse de Bolsonaro mais également d’Orban pour la Hongrie, ou encore de Poutine, Le Pen et Trump.

Cette prise de position a polarisé la salle entre des insultes des partisans de Bolsonaro : « Fora PT » (dégage PT) mais aussi une ovation d’une partie du public qui l’a rejoint en scandant « Ela não » (« pas lui », le slogan contre le candidat d’extrême-droite). La situation actuelle divise en effet profondément la population brésilienne, entre les partisans de Bolsonaro, et ceux qui dénoncent sa politique ultra-réactionnaire, à l’image des grandes manifestations de femmes qui ont eu lieu dans le pays.