Crédits : Tolga AKMEN / AFP

Cambridge et Crayford. Voici donc les deux premières villes britanniques de l’Histoire ou des grèves ont éclatés dans des restaurants Mc Donald’s. D’après les informations du Figaro, une quarantaine de grévistes réclament une augmentation de salaire à 10 livres de l’heure et la fin de l’ultra précarisation, matérialisé par les fameux « contrats 0 heure » permettant une flexibilité à l’extrême des travailleurs.

quoteDepuis trop longtemps, les travailleurs dans les chaînes de restauration rapide comme McDonald’s ont à subir de mauvaises conditions de travail, des réductions drastiques dans le nombre d’heures travaillées et même du harcèlement sur leur lieu de travail/quote

Ian Hodson, président du Bakers, Food and Allied Workers Union (BFAWU), sur le piquet de Cambridge

Le mouvement a reçu le soutien de Jeremy Corbyn, chef de file du Parti Travailliste. Les grévistes ont par ailleurs manifesté devant le parlement britannique pour donner un écho maximal au mouvement. Du côté de la direction de McDonald’s, on joue pour l’instant la sourde oreille. « McDonald’s UK et ses franchises ont mis en place trois hausses de salaires depuis avril 2016, ce qui a augmenté le salaire moyen horaire de 15% » a ainsi déclaré l’un des portes paroles de la multinationale. Il faut dire qu’avec 1200 restaurants implantés sur le sol britannique, il ne fait nul doute que la direction de McDonald’s entend discréditer le mouvement à la source, histoire de tuer la grève dans l’œuf, sans lâcher une miette qui pourrait donner des idées aux autres travailleurs subissant la précarisation, les bas salaires et les conditions de travail difficile au sein de la firme.

Cette grève historique s’inscrit dans la continuité des mouvements à McDonald’s aux États-Unis ou encore en France, dénonçant eux aussi, entre autre, les bas salaires. Une dynamique exemplaire contre les emplois dans la restauration rapide, synonyme d’ultra-exploitation et de précarité extrême.