C’est lors de la lecture finale du jugement prononcé dans le cadre du 3ème procès de l’Ecole Supérieur de la Marine, mercredi, que l’insulte antisémite a été proférée. Il s’agissait, en réalité, d’un « Juive de merde », [« Judía de mierda », dans le texte], mais son origine a été absolument localisée : l’insulte venait des bancs des proches de officiers et soldats qui étaient sur le point d’écouter le rendu du verdict au cours duquel 48 anciens militaires ont été condamnés pour des crimes contre l’humanité. Bregman a été en effet l’une des avocates des parties civiles lors des précédents volets du « Méga procès ESMA ». Elle avait à ce sujet demander à ce que comparaisse Jorge Bergoglio, à l’époque principal responsable des Jésuites argentins, ayant eu partie liée avec la dictature et occupant actuellement la fonction de Pape avec le nom de François. Femme, avocate et trotskyste : c’était trop, pour les proches des militaires. « Ils perdent leurs cheveux [en allusion à l’âge des tortionnaires jugés], mais pas leurs bonnes vieilles habitudes », a répliqué Bregman.